20 octobre 2023 / Fonction publique

Protéger les agents, garantir leur avenir

Un nouvel accord a été signé le vendredi 20 octobre sur la prévoyance dans la fonction publique d’État face aux risques les plus lourds.

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©MTFP

C’est l’une des plus grandes avancées permises par le dialogue social dans la fonction publique depuis 10 ans. Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, a signé, ce vendredi 20 octobre, avec les représentants des organisations syndicales et les employeurs publics, le nouvel accord renforçant les garanties en matière de prévoyance au sein de la fonction publique d'État.

Résultat de longues négociations avec les partenaires sociaux menées par Stanislas Guerini, cet accord permettra de mieux protéger les agents et leurs familles contre les risques les plus lourds, touchant à l’incapacité de travail, à l’invalidité et au décès. 

Une protection sociale pour tous les agents

De nombreux agents de l’État n’ont à ce jour aucune couverture prévoyance, par méconnaissance du risque ou par contrainte financière. Par ailleurs, un agent couvert d’un contrat de prévoyance en supporte entièrement le coût. On constate également de forts écarts entre fonctionnaires et contractuels face aux mêmes risques.

Face à cette situation, le nouvel accord prévoyance apporte des améliorations décisives et inédites : l’État financera notamment à hauteur de sept euros par mois le contrat de prévoyance de l’agent, avec un reste à charge mineur à l’agent.

Une protection face à trois grands risques de la vie

Cet accord vient renforcer la protection des agents publics face aux risques les plus lourds :

L’incapacité de travail

Aujourd’hui, un agent en arrêt maladie long ne bénéficie la première année que du maintien d’une partie de son salaire, avec une réduction de moitié les deux années suivantes.

Désormais, cet agent bénéficiera la première année d’une couverture à hauteur de 100 % de l’ensemble de sa rémunération (traitement + primes), puis 80 % les deux années suivantes.

L’invalidité

Jusqu’alors, un agent invalide était radié automatiquement de la fonction publique et était placé à la retraite, quels que soient son âge et le niveau de la pension à laquelle il pouvait alors prétendre. Il ne pouvait plus cotiser pour sa retraite.

Désormais, l’agent pourra rester au sein de la fonction publique, ce qui permettra de favoriser son retour à l’emploi, et il continuera à capitaliser des droits à retraite. Ces trimestres de validité permettront aux fonctionnaires de cumuler des trimestres jusqu’à l’âge de 62 ans.

De plus, l’État garantira une rente à ses agents invalides à hauteur de 40 % de leur dernier salaire pour une invalidité de première catégorie, et à hauteur de 80 % pour une invalidité de deuxième catégorie. Cette rente sera cumulable avec une reprise d’activité.

Le décès

À l’heure actuelle, les ayants droit d’un agent décédé perçoivent un capital décès équivalent à un an de rémunération, sous condition d’âge. Rien n’est prévu pour aider les enfants à charge ou devant poursuivre un cursus d’études.

Le bénéfice d’un capital décès sera dorénavant équivalent à deux ans de rémunération, sans être soumis à une condition d’âge ou de durée d’affiliation.

Les orphelins percevront une rente éducation, allant jusqu’à 15 % du plafond de la sécurité sociale, et une rente viagère inédite d’un même montant sera garantie à ceux qui sont en situation de handicap.

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